OBJECTIF : UN MEDECIN POUR LA ROCHE MAURICE EN 2021
Depuis quelques mois La Roche Maurice, et par extension tout le plateau de Ploudiry-La Martyre-La Roche, doit faire face à la pénurie d’un médecin généraliste. C’est un bassin de près de 4 000 habitants qui est impacté. Le ressenti de cette pénurie peut être accentué avec l’âge, et ses difficultés de déplacements, et le nécessaire usage des outils numériques (tels DOCTOLIB) pas toujours facilement maîtrisés par nos aînés.
Par ailleurs, ce déficit de médecin généraliste pourrait ruiner les efforts des dernières années à installer une offre sanitaire pluridisciplinaire et dont de nombreux Rochois profitent : pharmacie, infirmiers, sage-femme, psychologue, sophrologue ou autres. En effet, axe central de l’offre de santé, délivrant des ordonnances, si le médecin est absent alors les autres disciplines pourraient quitter notre territoire vers des cieux plus cléments économiquement. La sonnette d’alarme semble déjà tirée par notre pharmacienne...la patientèle Rochoise s’étiole chaque jour qui passe.
Enfin conséquence, pas toujours palpable, mais très réelle est l’attractivité de notre commune qui pourrait en pâtir. Qui souhaiterait s’installer dans un village où le médecin viendrait à manquer, et où dans la ville voisine les cabinets sont saturés au point de ne plus être en capacité de recevoir une nouvelle patientèle ?
Le 8 décembre dernier, la presse régionale s’est fait l’écho dans ses colonnes, de succès dans d’autres communes finistériennes proches de chez nous à attirer de nouveaux médecins. A lire l’article il est démontré que l’action des municipalités est essentielle. Celles qui réussissent à attirer de nouveaux médecins sont celles qui les ont appuyé dans leur installation par une offre structurelle : cabinet dans des locaux municipaux par exemple. A l’instar de ce qui se fait aussi dans certaines communautés de communes, il faut s’unir pour avoir une approche territorialisée de la santé. Par exemple le développement de la téléconsultation dans les zones rurales soutenu par des communautés de communes en réglant le problème des zones blanches numériques, ou encore par des contrats locaux de santé pour lesquelles la municipalité doit fortement s’impliquer.
La faculté de médecine de Brest ne s’y trompe pas, elle a créé un guichet unique pour les élus afin d’identifier les besoins et les offres des municipalités en recherche de médecin. En parallèle, elle organisera en février prochain un séminaire sur l’installation en milieu rural à destination des étudiants de médecine en fin de parcours.
Nous pouvons constater que seule une publicité en bordure de voie express, ou encore une interview de notre édile sur les ondes FM, bien que louables, ne suffiront pas. Il faut utiliser tous les leviers existants (sociaux, économiques, politiques), écouter nos professionnels de santé qui peuvent avoir une approche plus pragmatique que nous, profanes, n’avons pas, proposer une offre différenciée et surtout avoir de l’ambition pour relever ce défi d’aujourd’hui.
La Roche j’y crois, invite tous nos responsables, quels qu’ils soient, à se relever les manches car nous avons besoin de notre médecin pour notre santé, conserver nos acquis pluridisciplinaires et le dynamisme de notre commune.